BDSM psychopathologie ou santé mentale?

Lors du Congres de la Société Européenne pour la Médecine Sexuelle qui a eu lieu cette année à Copenhague, une présentation m’est parue particulièrement intéressante, surtout dans cette période « 50 Shades of Grey » 🙂

C’est une recherche menée par deux doctorants de l’Université de Tilburg, le Département de Psychologie Clinique et le Département de Méthodologie et Statistiques, Pays Bas : Andreas A.j. Wismeijer et Marcel A.L.M. van Assen sur les caractéristiques psychologiques des personnes qui pratiquent BDSM (Bondage-Discipline, Dominance – Submission, Sadism – Masochism).

Le BDSM était généralement associé à la psychopathologie. Cette tendance continue d’être d’actualité, on la retrouve dans  le nouveau DSM V qui catégorise le masochisme et le sadisme sexuel comme étant des paraphilies.  Cependant, des études récentes apportent les preuves d’une bonne santé psychique des personnes pratiquant le BDSM.  Le sociologue Dr. Newmahr Staci conclue dans ce sens que le BDSM doit être considérée comme une activité de loisir récréative plutôt qu’une activité déviante/pathologique.

Pour vérifier ces hypothèses, les chercheurs ont utilisé un questionnaire comprenant des items des tests de BIG Fivepersonality dimensions, Attachement Styles Questionnaire, Rejection Sensitivity Questionnaire et Five Well-being Index of World Health Organization.

Des variables telles que la confiance dans les relations, le malaise d’être dans une intimité avec quelqu’un,  le besoin d’être accepté, l’attachement évitant, l’attachement anxieux,  le neuroticisme, l’extraversion, l’ouverture à l’expérience, l’agréabilité, la conscienciosité, la sensibilité au rejet, le bien-être subjectif ont été évalué entre la population BDSM (3 catégories : les dominants, les soumis et ce qui change de rôle entre dominant et soumis (« switches »)) et le groupe contrôle.

Les résultats de la recherche montre que la population BDSM a des scores plus élevé pour les variables extraversion (énergie, émotions positives, tendance à chercher la stimulation et la compagnie des autres, fonceur), ouverture à l’expérience (appréciation de l’art, de l’aventure, des idées peu communes, curiosité et imagination), conscienciosité (autodiscipline, respect des obligations, organisation plutôt que sponanéité) que le groupe contrôle. Les dominants ayant un score plus élevé, suivi par les « switches » et après par les soumis.

La même tendance favorable au BDSM est retrouvée pour les variables « sensibilité au rejet ». Le groupe contrôle a manifesté un score plus élevé que les dominateurs et même les soumis.

De même, les résultats concernant le bien-être subjectif sont plus importants dans la catégorie BDSM (avec les dominants en tête de liste), que pour le groupe contrôle.

D’après l’analyse de ces résultats il en ressort que les personnes pratiquant le BDSM se caractérisent par une plus grande force psychologique et interrelationnelle, ainsi que d’une plus grande autonomie, plutôt que comme étant des personnes avec des caractéristiques psychologiques inadaptées.

Alors que dites-vous d’une telle conclusion?

Une réponse sur « BDSM psychopathologie ou santé mentale? »

  1. je pratique le BDSM hard en qualité de soumis,je m’identifie totalement a cette conclusion ,je suis accro de ces pratiques depuis plus de dix ans, ce commentaire me rassure et me motive pour continuer à pratiquer cet art subtile
    merci à Natalia pour ces recherches, son travail,son écoute et sont esprit ouverture

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