Si à la question « comment vous masturbez-vous ? », vous avez envie de répondre « et bah, comme tout le monde », alors il faut absolument lire cet article 🙂
La masturbation joue un rôle très important dans le développement sexuel des gens. Malheureusement, lors de la découverte de la masturbation pendant la pré-adolescence ou adolescence, les jeunes ont de très faibles informations par rapport à cette pratique. Très souvent c’est fait à la va vite, comme une décharge, sans vraiment rechercher l’état de plaisir et de découverte de son propre corps, avec beaucoup de culpabilité et plein de questions qu’on ne sait à qui adresser. Nous ne savons pas, à ce moment là et souvent même après, quelle importance décisive a cette première expérience auto-érotique pour notre développement sexuel ultérieur avec un partenaire.
Notre corps enregistre les sensations, les mouvements, les techniques utilisées pour arriver à l’orgasme. Plus nous installons un rituel dans la façon de se masturber qui est répétitive, soit en positions et/ou soit en sensations (toujours dans la même position, avec la même fréquence, puissance ou utilisation du même type d’objet etc.), plus nous habituons notre corps à répondre à certains types (semblables) de stimuli.
En principe il n’ y a rien de mal à cela quand cette manière de faire est compatible avec le fonctionnement sexuel dyadique. Il arrive souvent que la technique qui fonctionne très bien lorsqu’ on est seul, ne marche pas quand on est avec quelqu’un. Comme, par exemple, le cas de personnes qui sont dans un mode d’excitation sexuelle archaïque.
Le nom d’archaïque est utilisé car ce mode apparaît souvent dès la petite enfance, mais il peut être découvert ou redécouvert plus tard (vous avez sûrement déjà vu des enfants qui sont en train de se frotter à leur doudou ? A ce moment là ce n’est pas un acte érotique, ce n’est pas perçu comme tel par l’enfant, mais c’est un plaisir qu’il éprouve et que son corps enregistre). Ce mode consiste à faire monter l’excitation sexuelle par la stimulation des récepteurs internes profond dans la zone génitale (de fortes contractions musculaires associées aux pressions). Ce mode est plus souvent retrouvé chez les femmes.
Par exemple: la femme avec ce type de fonctionnement peut arriver à un orgasme en serrant très fort les cuisses et en contractant les muscles périnéaux tout en faisant une pression dans la zone génitale et le bas ventre. Elle peut utiliser un objet pour le serrer entre les cuisses (un oreiller, un linge avec nœud, son propre poing, le coin d’un meuble, etc…). Ou alors, elle va préférer la position couchée sur le bas ventre en se pressant-frottant sur un oreiller, doudou etc. La montée de l’excitation qui amène vers l’orgasme se fait généralement très vite (une dizaine de secondes), le rythme est rapide avec un tonus musculaire rigide et de courtes respirations restreintes. C’est assez facile de s’imaginer que ce mode d’excitation ne permet pas à ces femmes d’arriver à un orgasme lors d’une pénétration, car aucun pénis ne pourra lui procurer les mêmes sensations de pression. Lors de la montée de l’excitation, la femme sentira le besoin en gros de serrer les cuisses pour arriver à un orgasme, tandis que l’homme, dans cette phase, aura tendance à augmenter la fréquence de ses mouvements de pénétration. L’« équation » n’est donc pas facile…
De même pour les femmes qui se masturbent avec le pommeau de la douche où, comme on appelle cela, le mode d’excitation en « courant continu » (la fréquence des pulsations est ultra rapide) peut causer certaines difficultés lors du coït. Par exemple, l’utilisation d’un vibromasseur (qui vibre, comme son nom l’indique), dans un mode exclusif pour la stimulation du clitoris (sans pénétration vaginale), peut habituer la personne à réagir seulement à ce même type de stimulation pour arriver à l’orgasme.
Des lors, il est important pour la femme qui se masturbe de tenir compte de plusieurs choses :
- De toucher, caresser, palper, pétrir l’ensemble du corps : les seins, l’entrejambe, le ventre, etc., de le faire en lenteur, de se donner du temps, d’être consciente de l’effet que cela lui procure.
- Les caresses de la zone génitale ne doivent pas être focalisées seulement sur le clitoris ! Prenez du temps pour étudier votre vulve: grandes lèvres, petites lèvres, le pubis, le clitoris, et observez l’effet que telle ou telle caresse vous procure.
- Et surtout n’oubliez pas votre vagin, même si pour arriver à l’orgasme vous avez besoin d’une stimulation exclusivement clitoridienne (concernant « la grande bataille » entre l’orgasme vaginal versus clitoridien, j’écrirai bientôt un autre article). Le vagin a besoin d’être investi, érotisé pour vraiment sentir cette « nécessité » plaisante d’être pénétré, de se sentir comblé par l’autre, de pouvoir l’ accueillir en soi. Savez-vous combien de femmes recours à une pénétration vaginale lors de la masturbation ? (que ça soit avec doigt(s), vibromasseur, godmiché, bougie, etc…)…Seulement 1,5% (d’après le Rapport Hite)! C’est très peu.
- Dans le cas où vous utilisez un vibromasseur, essayez de toujours diversifier les zones de stimulations et n’oubliez pas la pénétration. Une autre idée sera l’utilisation de nouveaux vibromasseurs qui ont des mouvements de pulsion. Cela peut apporter une sensation qui s’approche à celle apportée par la pénétration d’un partenaire.
Have fun 🙂
Eh bah? 🙂 Merci d’avoir partager cette information avec nous. J’ai trouvé ça très intéressant. C’est intéressant et trop d’information 🙂
Qui va t’appeler après?
Bravo, je suis fier 😉
By. 😀
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