« Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power. » Oscar Wilde
Justement de ce pouvoir que j’aimerais parler dans cet article. Mais pas d’un pouvoir sur l’autre, qu’on déduit à première vue de cette citation, mais plutôt d’un pouvoir sur soi et sa vie. La capacité d’avoir une vie sexuelle épanouie n’est pas un cadeau offert par les bonnes fées à notre naissance (ou Maléfique, ça dépend comment on voit les choses 🙂 ). Une vie sexuelle épanouie se travaille comme tout autre apprentissage. Combien de temps et quels efforts consacrez-vous pour l’obtention d’une vie sexuelle régulière et satisfaisante?
D’après les statistiques, sur 10 personnes qui prennent le bus avec vous chaque matin, quatre d’entre elles souffrent d’un dysfonctionnement sexuel, que ce soit des dysfonctions érectiles, l’absence de désir, l’anorgasmie, l’éjaculation précoce etc… qui influence sérieusement leur vie sexuelle. Et je n’ai pas compté les personnes qui vont en voiture 🙂
Heureusement, dans mes consultations, je rencontre souvent des gens décidés à changer et/ou à améliorer leur vie sexuelle. Toutefois, je constate qu’une grande majorité de gens ont une attitude défaitiste en ce qui concerne l’amélioration de cet aspect de leur vie. Une croyance très répandue est qu’une bonne sexualité n’est pas quelque chose qui peut se travailler (cela arrive ou pas!). Si on rajoute encore à cela le mythe du Prince charmant qui viendra et changera toute notre vie, on peut être sûr que le résultat de cette formule « magique » sera la déception et l’insatisfaction.
Dans une société qui prône un modèle d’amour romantique, aborder la sexualité comme une « mécanique » à développer et entretenir devient vite immoral. N’empêche que le lien entre partenaires ne se crée pas seulement par les émotions, mais aussi par le corps et le toucher. Le sexe augmente le niveau d’endorphines, substances secrétées par le cerveau, qui procurent des sensations de relaxation, d’apaisement, de satisfaction et de bien-être. Pendant l’orgasme le taux d’ocytocine est très élevé, cette hormone, appelée « l’hormone de l’attachement » influence les sentiments d’affection et le désir d’être proche de quelqu’un.
Les personnes sexuellement intelligentes, dites sexophiles, font du sexe une priorité dans leur vie. Quand je dis « une priorité » cela ne signifie pas qu’on ne pense qu’à ça ou qu’on est dans l’acte constamment. Mais plutôt qu’on déploye une même énergie pour assurer une vie sexuelle active et satisfaisante que celle déployée pour les tâches quotidiennes et de loisir.
Dans une société où l’on est exposé régulièrement à des images et messages sexuels dans les médias, les films, les romans etc. il est étonnant de remarquer que nous montrons au monde, et cela qu’on soit homos ou hétéros, une identité asexuée. La sexualité est vécue comme une chose honteuse qui doit être cachée. Cette « norme » nous est souvent enseignée par la famille, la religion, la société. Cela nous défavorise, car pour être sexuellement intelligent il est nécessaire d’intégrer à notre identité la sexualité.
Je pourrais développer ce sujet encore longtemps mais je trouve qu’il est mieux de vous laisser faire votre propre expérience. Vous avez la possibilité de faire votre test: Test QI Sexuelle (élaboré par Sheree Conrad & Michael Milburn). Vous pouvez m’envoyez par e-mail votre test rempli et je vous répondrai en vous donnant vos résultats et quelques conseils.
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